Reseña del libro "Souvenirs de Alexis de Tocqueville (en Francés)"
La pensée de Tocqueville Tocqueville défend la liberté individuelle et l'égalité en politique. Exprimant parfois des réserves sur l'évolution possible de la démocratie vers une dictature de la majorité au nom de l'égalité, et rejetant nettement à ce titre toute orientation socialiste, il est l'une des plus grandes références de la philosophie politique libérale. Théoricien du colonialisme, légitimant l'expansion française en Afrique du Nord (1841-1846), il fustige néanmoins les violences des armées françaises en Afrique, s'oppose à l'application du régime militaire en Algérie (1848), et défend parmi les premiers l'abolition de l'esclavage dans les colonies (1839). Parallèlement, Tocqueville refuse les considérations de la thèse de son ami Joseph Arthur de Gobineau (Essai sur l'inégalité des races humaines). Sceptique et hanté par la corruption de la démocratie et le déclin des valeurs aristocratiques, il défendra aussi une vision de la puissance et de la grandeur nationale, annonçant le nationalisme du siècle suivant . Son oeuvre fondée sur ses voyages aux États-Unis est une base essentielle pour comprendre ce pays, en particulier au cours du XIXe siècle. Même si une des raisons profondes de son voyage est de partir pour éviter les regards malveillants dus à ses origines aristocratiques, Tocqueville est surtout avide de rencontrer une grande république, libérale et fédérale. On sait qu'il a aussi consulté une documentation dont on peut citer trois ouvrages essentiels: Le Fédéraliste par Alexander Hamilton, James Madison, et John Jay, puis James Kent (Commentaries on American Law) et Joseph Story (Commentaries on the Constitution of the United States), deux juristes aux opinions conservatrices. Ces ouvrages et commentaires ont le point commun de défendre des positions fédéralistes. Enfin, il est partisan d'une réforme des prisons, qu'il défendra dans le livre sur le système pénitentiaire, et écrit avec De Beaumont, qui suit son voyage en Amérique . Il sera l'auteur de plusieurs rapports et projets de loi. Il préconise le principe du panoptisme (décrit par Michel Foucault dans Surveiller et punir ) pour réformer les prisons françaises, basé sur l'isolement cellulaire individuel (prison de Cherry-Hill à Philadelphie). Cet objectif ne sera réalisé en France qu'à la fin du XIX esiècle. Plus encore que l'amendement du prisonnier, son objectif majeur en matière de politique pénale est la protection de la société. Il est également un des membres fondateurs de la colonie pénitentiaire de Mettray pour jeunes mineurs délinquants. Mettray est le modèle où se concentrent toutes les technologies coercitives du comportement.... C'est la face sombre, occultée, de ce libéral démocrate